5 décembre 2008
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Jazz 15
Les ombres des villes
ne fleurissent pas sur les fleuves,
L’Hudson et l’East River.
C’est un jour étranglé qui meurt,
L’ Ohio balance.
Mais vivre au bout de tout,
et sentir l’eucalyptus,
l’Hudson et l’East River.
J’ai vu les yeux des poissons volants.
Les crabes mangeurs d’hommes.
l’Hudson et l’East River.
La gangrène sur les visages,
et l’enterrement d’un enfant de trois ans que l’on
promène à travers la ville lié sur une chaise.
L’Hudson et l’East River.
De la musique !
Il pleut au milieu de l’Atlantique,
et le Mississippi,
et l’Hudson et l’East River
pourrissent le soleil aux pieds des séquoias,
saignant comme des coupures de rasoirs,
avec un demi-printemps dans le ventre.
Et moi,
je vais par là.
Je suis amoureux de mes yeux,
et de l’Hudson et de l’East River,
transporteur de mélancolie.
Et le Mississippi dévoreur de plaines,
devient toujours plus grand.
1965